mardi 19 novembre 2013

PARUTION / Le tropisième essai de M. Ferhat Mehheni, "La France va-t-elle perdre l'Afrique ?", bientôt en librairie

PARUTION / Le tropisième essai de M. Ferhat Mehheni, "La France va-t-elle perdre l'Afrique ?", bientôt en librairie

19/11/2013 - 15:52

PARIS (SIWEL) — Le troisième essai de Ferhat Mehenni, fondateur et actuel président de l'Anavad (GPK), et lauréat du prix de la paix 2013 décerné par le Fondation philippine, "Gusi", paraîtra le samedi 6 décembre 2013 à Paris.


M. Mehenni, président du GPK et auteur de plusieurs essais. PH/DR
M. Mehenni, président du GPK et auteur de plusieurs essais. PH/DR
Poursuivant la réflexion entamée avec "la question kabyle" (2004), approfondie par "le siècle identitaire" en 2010 aux Editions Michalon, voici qu'il applique les principes géopolitiques tirés des précédents ouvrages aux relations de la France avec les pays africains ayant constitué son ancien empire colonial.

" Afrique: le casse-tête français, ou La France va-t-elle perdre l'Afrique ?" est le nouvel essai du président du GPK. Il est composé de 17 chapitres, précédés d'une préface du brillant chroniqueur et essayiste Ivan Rioufol, journaliste au Figaro.

Pour toute commande s'adresser aux Editions de Passy en écrivant à : fgirond@hotmail.com

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SIWEL 19 1552 NOV 13

jeudi 7 novembre 2013

Exclusif: Photo d’un tube missile Sol-Air aux mains d’AQMI. | Un regard averti sur l'Algérie et le Monde.

Exclusif: Photo d’un tube missile Sol-Air aux mains d’AQMI.

En complément à l’article Exclusif: Décryptage de la vidéo d’AQMI intitulée "La France et la poursuite du mirage", voici d’autres révélations sur quelques armements et techniques montrés dans le dernier document du groupe jihadiste.
C’est la preuve qu’une des Katibas de la zone Grand Sahara d’al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) possède au moins un tube de lancement de missiles Sol-Air.
SAMLégende: Le Marocain Abou Laïth al-Maghribi porte sur l’épaule un tube SA.
Le jihadiste déclare à la caméra : "je leur envoie un cadeau (aux ennemis), et mon cadeau sera porté par ceci."
SAM2 Le modèle ressemble à un  tube SA-7.  Provenant probablement des stocks libyens. Est-il fonctionnel? Le groupe jihadiste dispose-t-il de missiles Sol-Air opérationnels? Nulle preuve publique n’a été montrée jusqu’à présent.
Canon Au cours d’un autre extrait bref et peu clair, ce qui ressemble à un lance-roquettes de 120 mm est montré. Un jihadiste arme la canon avec un projectile (photo ci-contre).
camouflage
Enfin, il faut remarquer la pratique des combattants d’AQMI de camoufler leurs véhicules avec des branchages. La technique de placage sur la carrosserie de boue -mélangée à de l’huile moteur- était connue. C’est la première fois qu’on voit les jihadistes recouvrir ainsi leurs véhicules de branches de végétation.
NB: La vidéo pouvant être interprétée au premier degré par certains spectateurs. Aucun lien pointant dessus ne sera inclus dans ce blog.
Baki @7our Mansour

Liberté d'expression en péril | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Liberté d’expression en péril


La Rédaction




Le régime avec sa fâcheuse manie de ne rien assumer, a prétexté par l’intermédiaire de l’office Riadh El Feth, qu’El Watan devait demander une autorisation pour l’organisation de sa manifestation à la salle Cosmos. Chose quasi impossible à deux jours du rendez-vous.

07/11/2013 - 16:25 mis a jour le 07/11/2013 - 17:04 par La Rédaction


Habitué depuis 8 ans à organiser des débats, El Watan est surpris d’apprendre que le pouvoir a décidé d’interdire la tenue de ces débats, prévus samedi 09 novembre 2013, à la salle Cosmos de Riadh El Feth.
Le régime avec sa facheuse manie de ne rien assumer, a prétexté par l’intermédiaire de l’office Riadh El Feth, qu’El Watan devait demander une autorisation pour l’organisation de leur activité à la salle Cosmos. Chose quasi impossible à deux jours du rendez-vous.
Voilà de nouveau un bel exemple de liberté d’expression dans un pays à la dérive. Questionné sur cette interdiction, Monsieur Nait Amara Moussa, conseiller auprès du président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) déclare « Nous dénonçons énergiquement cette interdiction et cette atteinte à la liberté d’expression même si le quotidien El Watan a, toujours fermé les yeux devant les interdictions des actions du MAK et les arrestations de ses militants. Vive la liberté d’expression. Vivement l’avènement d’un Etat kabyle qui garantira les libertés fondamentales ».

CONTRIBUTION/ Cause amazighe : Naissance, disparition et résurrection de la revue Abc Amazigh.En blog

CONTRIBUTION/ Cause amazighe : Naissance, disparition et résurrection de la revue Abc Amazigh.En blog

06/11/2013 - 17:05

TIZI-WEZZU (SIWEL) — "Nous avons fait un long chemin avant d’éprouver le besoin, depuis les origines, de retrouver nos racines au lieu de nous tourner le dos comme autrefois ou de nous dénigrer, les uns les autres, tout en niant notre existence en tant que peuple, culture ou civilisation. Au moins toi, condamné à mort, tu as donné la preuve que tu es digne de Jugurtha".


Par Smaïl Medjeber

“Cher frère;

…Ta lettre si émouvante qui, pour moi, représente non seulement une prise de contact mais un appel ou, plutôt, une réponse à un appel de la pensée et du cœur que je ne cesse de lancer depuis ma tendre enfance.
Il y a, en nous, tant d’espaces à combler, de contraintes à effacer comme de mésententes à conjurer. Il est temps, c’est vrai, de nous rencontrer, de nous voir en profondeur et, surtout, de nous comporter en frères, car le temps passe et nous n’avons plus beaucoup de temps pour sauver ce qui doit l’être.
Nous avons fait un long chemin avant d’éprouver le besoin, depuis les origines, de retrouver nos racines au lieu de nous tourner le dos comme autrefois ou de nous dénigrer, les uns les autres, tout en niant notre existence en tant que peuple, culture ou civilisation. Au moins toi, condamné à mort, tu as donné la preuve que tu es digne de Jugurtha.

A ce propos, j’ai eu l’insigne “tristesse” de visiter, à Rome, le lieu où il avait vécu captif et crevé de faim… dans la même cellule où, enchaîné tout comme lui, Vercingétorix, le Gaulois, avait péri. Deux colosses de l’histoire qui servent de jalons sur le chemin de la liberté.
Voici ce que j’en pense frère… toi que je connais sans t’avoir jamais vu parce que de toi émane le même écho que celui que j’essaie de faire répercuter…”
Cette lettre que m’a adressée M. Mahdjoubi Aherdan, un grand militant de la cause identitaire et culturelle amazighe au Maroc, m’a, je dois l’avouer, incité, encouragé, au sortir de mon calvaire carcéral, à reprendre mon combat. Et c’est, modestement, en hommage à ce grand frère, que j’ai choisi de reprendre tel un flambeau, le titre « Amazigh » de la revue fondée par lui au Maroc.

Certes, j’ai rêvé depuis bien longtemps d’un projet : fonder une maison d’édition au service exclusif de la langue et de la culture amazighes.
J’étais et je le suis toujours, persuadé que seule l’édition des œuvres amazighes, sous toutes les formes, permettront à notre langue et à notre culture de survivre, de se développer et d’être réhabilitées.
Pour ce faire, le beau et ambitieux projet en tête mais les poches - hélas ! - vides, j’ai sollicité l’association de quelques nantis. En vain…
Déçu mais non découragé, à défaut d’une édition multiforme, pleine et entière, à défaut de capital donc, j’ai fondé les Editions Tizrigin Yuba Wissine (du nom du roi amazigh Juba II) et créé, sans aide aucune, ce modeste bulletin de communication destiné à la promotion, à la connaissance de la langue, de la culture, de l’histoire, des traditions, de l’identité et des mouvements de luttes amazighes.

La création d’Amazigh Bulletin de Communication est également une revanche personnelle sur le pouvoir inique, dictatorial algérien de l’époque noire des années postindépendance, lequel pouvoir outre qu’il détenait le monopole absolu de l’édition, interdisait la reconnaissance et la promotion de la langue amazighe. Ce qui nous obligeait, moi, les défunts Mohamed Haroun et Mokrane Roudjane, ainsi que Hocine Cheradi et d’autres camarades de lutte, à publier clandestinement, à Alger, des bulletins tels : Ittij (Le soleil), Taftilt (La lampe)…
L’un des monstrueux exemples de cette répression fut la mise sous scellés du Fichier de Documentation berbère fondé, en Algérie, par feu le Révérend Pére Jean-Marie Dallet, auteur de nombreuses recherches sur la langue et la culture berbère dont deux dictionnaires, pour le seul motif que les services de la répression militaire ont trouvé chez moi les publications de ce Fichier.

La déclaration de guerre ouverte du pouvoir algérien contre la langue amazighe s’est “illustrée” par la suppression de l’unique cours de langue amazighe que donnait feu Mouloud Mammeri à la Faculté d’Alger (1 heure par semaine !).
Et, comble de tout, en mars 1980, l’interdiction d’une conférence sur la poésie amazighe ancienne que devait donner Mammeri...
Nous ne le rappellerons jamais assez que la génération de militants précurseurs qui se retrouvaient, de ce fait, entre le marteau et l’enclume, entre la dictature omniprésente du pouvoir algérien et le terrain culturel en friche voire désertique hérité de nos ancêtres, a payé un lourd tribut pour sa résistance et sa révolte.

Bien-sûr, le diabolique pouvoir algérien ne rate jamais l’occasion de “diaboliser”, terroriser, persécuter et d’assassiner les militants de cette langue amazighe.
Sortir de cette infernale, indésirable, indésirée et insupportable clandestinité était mon leitmotiv : être inscrit au registre de commerce, être déclaré aux impôts, avoir pignon sur rue, écrire, imprimer, publier, distribuer, lire librement est, pour moi, de même que pour tous les militants de ma génération, une ineffable victoire sur le système oppressif et répressif algérien.

Quel bonheur de faire, à chaque parution d’Abc Amazigh, le dépôt légal à la Bibliothèque nationale, à Alger ! Quelle immense victoire !
Les grandes peurs que nous avons vaincues, ce sont la sortie de l’anonymat et la publication même des photos des auteurs, sur les “une” et dans les pages intérieures d’Abc Amazigh. Une manière d’exorciser les démons qui nous gouvernent. A noter également la participation féminime à visage découvert.

L’autre grand acquis, grâce à cette modeste publication, chemin – très difficilement – faisant, c’est l’adhésion militante, pionnière et généreuse d’acteurs économiques algériens, par le biais des pages publicitaires et du sponsoring des concours culturels que j’ai organisés : Laboratoires Sapeco – Venus Cosmétiques, Limonaderie Djurdjura, Limonaderie Hamidouche - Ithri, Laboratoire Laboref, G.t.a, Cevital, E.s. Batna, Imprimerie Hasnaoui, Vague de Fraîcheur, Sidesal, Abc Computer, Alpha Transit, Kabimex, A.s.f.a.m., Prodiglace - Magic - Glace, S.a.l.a.m., P.c. Plus Computer Algérie, l’Entreprise Egbase, le Cabinet de Comptabilité et de Gestion Sehad, et, pour la première fois, une entreprise nationale, l’Enap, avec, en première exigence de leur part, que leur slogan publicitaire soit traduit en amazigh ! Jetant, ainsi, les bases fondamentales et légales d’une stratégie socio-économico-culturelle, association vitale pour notre langue et culture.
La revue Abc Amazigh s’était bien faite connaître et appréciée par la presse nationale, et ce, à chaque parution. Certains quotidiens m’avaient même offerts gracieusement et généreusement des pages de publicités. Je les en remercie tous infiniment.Voici quelques extraits d’appréciations :
“Le contenu scientifique de ce bulletin - dirigé par Smaïl Medjeber, l’un des pionniers de la revendication de l’identité amazighe de l’après-indépendance de l’Algérie - confirme qu’aujourd’hui, il ne s’agit pas plus de réhabiliter l’amazigh, mais de produire cette langue… Cet éventail ouvert prend en charge avec bonheur - ce qui est rare dans ce genre de revue spécialisée - la tri culturalité des lecteurs auxquels la revue s’adresse : le français, l’arabe et l’amazigh se solidarisent pour développer, sans aucune susceptibilité culturelle la question majeure de l’écrit amazigh. ” Le Matin, 09/04/1996. “A distance des sirènes politiciennes : OUF ! Voilà une revue qui aborde la question de la langue amazighe sans se laisser aspirer par les sirènes politiciennes...Cette revue mensuelle de recherche linguistique, scientifique et littéraire, qui en est à son dix-septième numéro, fait une digression au pays de Galles pour nous parler des langues secondes dans les communautés bilingues ou plurilingues. On y trouve aussi une évaluation de trois années d’enseignement de l’amazigh dans des classes pilotes algériennes. Le bilan n’est ni glorieux ni désastreux. Beaucoup reste à faire à tous points de vue, notamment au plan du statut de la langue. C’est dit sans surenchère ni passion excessive. Si tous les numéros sont conçus dans cet esprit, assurément la revue Abc Amazigh a choisi la voie du débat d’idées, de la construction. La plus sûre. ” (D. H.) Libre-Algérie n°13, 1 - 14/3/99.

“Abc Amazigh que dirige l’infatigable Medjeber n’arrête pas de nous surprendre. Agréablement s’entend… Dans l’ensemble, Abc Amazigh se maintient. Avec peu de moyens, cette revue ne se laisse pas abattre par un environnement hostile. Que la résistance continue !” (A.L) Libre-Algérie n°33, 6-19/12/99
Même la télévision d’Etat lui a fait la pub, dans un journal télévisé, en affichant en plein écran la “une” du numéro 30 qui venait de paraître, avec pourtant un gros titre ultra osé : Le cahier de classe amazigh qui fait trembler royaume et république !
ABC Amazigh a servi également de relais en portant les messages culturels contenus dans d’autres publications qui paraissaient au Maroc, telles : Tifinagh, Tifawt...

La revue ABC Amazigh née en 1996, ne vivra que quarante numéros et deux hors-séries. Elle rendra l’âme en 2001. A cause, forcément, du défaut de lectorat donc de rentabilité. Hélas !
La réédition en France chez L’Harmattan, en deux volumes, d’une sélection de textes publiés auparavant, a retranscrit mon expérience éditoriale en Algérie. Une réédition appréciée par M. Bertrand Delanoê, le Maire de Paris en ces termes : « En retraçant l’histoire d’ABC Amazigh, vous témoignez utilement pour une revue qui fut un vecteur remarquable de la réflexion et de la culture berbères. Que cette expérience précieuse puisse nourrir demain de nouvelles espérances ! »

C’est aussi l’occasion de rappeler mon défi pour un millier de lecteurs de la langue amazighe, lancé à l’adresse des militants. La langue amazighe cherche, toujours, ses lecteurs et lectrices désespérément.
La création, récemment, d’un blog dont le nom est similaire à celui de la revue : Amazigh Blog de Communication, le mot « Blog » remplaçant le mot « Bulletin », est une opportunité. Plus : une résurrection aprés sa disparition. Et ce, afin de faire, un tant soit peu, revivre cette revue, les moyens de l’internet aidant. Avec la même ligne et rigueur éditoriale bien sûr.
Dans ce blog, il y a et il y aura – parce qu’il est encore en construction – différentes rubriques et des thèmes variés et riches : Histoire, Mémoires, Hommages, Littérature, Bibliothèque, Arts plastiques, Cinéma, Théâtre, Musique, Proverbes, Humour... Des rééditions et des actualités. Et ce, afin de faire le mieux et le plus possible connaître notre langue et notre culture. Vos contributions et avis y seront les bienvenus. Faisons, ensemble, de ce Blog, un bloc de béton, voire, mieux, un bloc d’Or.

Voici le lien direct de connexion à ce blog : http://amazighblogcommunication.wordpress.com
Le blog comprend aussi des vidéos dont voici des liens : www.youtube.com/embed/4HKNSEIHLeA ou bien : http://www.youtube.com/watch?v=4HKNSEIHLeA (Aperçu) Je vous y invite tous et toutes. Invitation à partager avec vos contacts et vos amis (ies).
Vous y êtes, tous et toutes, les bienvenus (es). En plus, c’est gratuit !
Amazighement vôtre,
Smaïl Medjeber (defiberbere@hotmail.fr )
P.s : Je remercie d’avance tous ceux qui publieront ce texte dans leurs sites. Je remercie aussi infiniment d’avance ceux qui accepteront d’insérer, continuellement, dans leurs sites le lien de mon Blog. Ce que je ferais pareillement. Solidarité oblige.

S. M
SIWEL 06 1705 NOV 13

mercredi 6 novembre 2013

"L'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays"


lundi 26 septembre 2011 à 10h52
Boualem Sansal se défend d'être un héros. L'écrivain algérien en a pourtant l'étoffe. C'est au péril de sa vie qu'il pousse un cri de révolte contre les islamistes qui gangrènent son pays chéri et contre un régime qui sème la haine et réduit la liberté individuelle. « Tout n'est pas perdu », à condition de connaître son histoire et ses origines. Les siennes prennent racine dans la Rue Darwin (Gallimard). Un roman intense qui retrace une enfance hybride, partagée entre plusieurs identités. Une enfance « écourtée par la guerre », mais enrichie par la force des femmes. On y assiste aussi à la mutation de l'Algérie, qu'il décrit sans complaisance. Quels sont les observations et les combats de Boualem Sansal ? Rencontre avec le lauréat 2011 du prestigieux prix de la Paix des libraires allemands.
Boualem Sansal. © C.Hélie

Le Vif/L'Express : Vous écrivez que « le seul véritable inconnu, c'est soi-même ». Pourquoi l'identité est-elle un thème récurrent dans votre oeuvre ?

Boualem Sansal : L'identité se lit à livre ouvert, on la révèle par sa façon d'être. Jusqu'à présent, j'abordais la question de l'identité collective, or pourquoi le collectif s'affuble-t-il d'une identité ? Quelle est celle de tout un peuple ? L'Etat construit une pièce de théâtre avec ses actes et ses identités. Les pouvoirs étant dominants, ils imposent ce récit afin que ça devienne une norme. Ceux qui s'en écartent sont en situation difficile. Je suis un être complexe... Héritier d'une longue histoire, j'ai été façonné par trente-six mille choses. Etre réduit à l'identité musulmane revient à être défini sur la marge d'un timbre verrouillé. On doit se mutiler pour y entrer ! Cela nous coupe les pieds, les ailes et les langues. C'est contre ça que je me rebelle. Je refuse la petite identité officielle tant elle est caricaturale. Réapproprions-nous notre identité individuelle et, si nécessaire, l'identité collective, en reconnaissant toutes ses dimensions, en comprenant toute son histoire. Cela exige un travail de reconstruction et de rejet de ce qu'on nous impose.

On ressent, dans votre livre, la nostalgie d'une époque révolue où la cohabitation, notamment avec les juifs, était possible. N'y a-t-il pas, dans des pays comme l'Algérie, une régression dans l'acceptation de l'autre ?

Complètement. Tous les Algériens d'un certain âge vivent avec cette nostalgie parce que l'on a vu comment, depuis l'indépendance, des espaces de liberté ont été rognés. On nous a enfermés dans des identités tellement étroites qu'elles deviennent, comme cela a été dit par d'autres, des « identités meurtrières ». La multiplicité des identités en Algérie était extraordinaire. Par catégories sociales, nous vivions en parfaite entente. Dans le quartier de Belcourt, à Alger, j'allais réviser mes devoirs à la synagogue parce que l'on habitait une petite pièce où il était impossible d'étudier. On aurait pu conserver cela.

Dans ce roman, vous faites un clin d'oeil à Camus, qui habitait à deux pas de chez vous. Pourquoi estimez-vous que « quand on le lit, on voit une autre Algérie qui parle à l'humain » ?

Camus incarne le révolté philosophique. Avant, l'idée de l'identité algérienne était extrêmement complexe, alors qu'aujourd'hui elle est réductrice. Albert Camus a perçu qu'un nouveau peuple était en train de naître, ça me fascine. Les gens venaient de partout avec leur histoire, leur espérance et leur identité différente. C'est l'Histoire qui les a mis ensemble sur un territoire. Un pays était en train de surgir, avec sa nouvelle géographie. Il ne s'agissait ni de l'Algérie ottomane ni de l'Algérie française ou musulmane.

En quoi ce pays vous a-t-il façonné ?

C'est celui où je suis né, celui où j'ai toujours vécu. Dans ma famille, on ne s'est pas laissé enfermer par une identité artificielle. Non seulement, je n'ai pas été embrigadé par « cet Algérien nouveau », mais, en plus, j'ai gardé ma liberté et mon identité plurielle. Nous ne sommes, hélas, plus qu'une petite minorité qui disparaît. La nouvelle génération étant totalement formatée, le travail sera difficile à faire. On ne lui explique pas l'histoire, qui a été mise sous le chapeau. Dire qu'il y a quinze ans on pouvait boire et fumer à une terrasse, lors du ramadan ! Même dans certaines banlieues françaises, ce n'est plus possible. Les jeunes Algériens rêvent actuellement d'obtenir un visa pour se réaliser en France.

Pourquoi n'est-ce plus possible aujourd'hui ? A cause d'un pouvoir qui impose une identité réductrice ?

Les régimes totalitaires veulent un peuple à leur main. Ils construisent une identité. Ils se légitiment par des mensonges et des exclusions, jamais par des idées de rassemblement. Ensuite, les théoriciens théorisent cela ; ils construisent des slogans, des histoires. Ils sacralisent, ce qui fait qu'après il est très dangereux de déconstruire. Pourtant, on ne peut pas accepter cela. Il faut se révolter, il faut se réapproprier les choses. J'ai l'impression que ce moment est arrivé dans le monde arabo-musulman.

L'identité de l'Algérien nouveau que le pouvoir a voulu fasciner est-elle celle d'un islamiste ? A propos de Hédi, le jeune frère islamiste de votre héros, vous suggérez que c'est l'école publique qui l'a ainsi formaté ?

A partir de l'indépendance, le pouvoir a voulu construire un peuple nouveau. Par petites touches et par des phrases très simples : « Nous sommes arabes. Nous sommes musulmans. Nous sommes socialistes. » Cette période-là a conduit à l'échec, trente ans après : pays détruit, chômage, industrie non productive. Les islamistes sont arrivés et ils ont dit : « Si vous avez échoué, c'est parce que vous n'avez pas été de vrais musulmans. Le Coran est la solution. Vous devez vous convertir, partir ou mourir. » Certains se sont adaptés au péril de leur vie.

Les Algériens ont-ils déjà dressé le constat de l'échec de cette stratégie islamiste ?

L'échec est visible sans l'être. Les islamistes assurent n'être pas vraiment rentrés dans le vif du sujet puisque le pouvoir est encore détenu par des « mécréants ». Dans leur entendement, il faut procéder à une épuration, prendre le pouvoir et installer une république islamique. Eux ne reconnaissent pas l'échec. Nous, on voit bien que l'islamisme, même à dose microscopique, détruit un pays. Par rapport à la première médication socialiste, l'islamisme a cette particularité de détruire les familles. Dans nos pays, la famille est hyper-importante parce qu'elle est la cellule de base. Chez l'être humain, quand quelque chose détruit la cellule, c'est le cancer, les métastases, et la mort assurée.

Dans votre livre, Yazid, pour rassurer sa maman et se rassurer, parle à propos de son jeune frère d'islamiste modéré, de taliban politique... mais sans trop y croire. Vous aussi, vous ne croyez pas à l'islamisme modéré ?

Non, je n'y crois pas. L'islamisme modéré relève de la stratégie. Les islamistes se repositionnent comme les partis d'extrême droite qui, à un moment donné, jouent la carte de la modération pour élargir leur base sociale et atteindre le pouvoir. Lorsque surviendront les difficultés, l'islamiste modéré ne pactisera pas avec le démocrate au détriment de l'islamiste radical. Il ira vers l'islamiste radical. C'est sa famille naturelle. En Turquie, l'AKP [NDLR : Parti de la justice et du développement, au pouvoir] est un parti islamiste modéré, mais il ne fait pas alliance avec les démocrates. Il pourrait sceller cette alliance pour forcer l'armée à sortir du champ politique. Non, il préfère composer avec l'armée.

Où placez-vous le curseur de la frontière entre islam démocratique et islamisme. Quand le chef du Conseil national de transition libyen annonce que la charia constituera la principale source de législation, qu'en pensez-vous ?

Je suis catastrophé. Pourquoi a-t-il cru nécessaire de dire cela ? Il n'en a pas le droit. Le CNT ne représente rien ; il n'a aucune autre légitimité que la victoire contre Kadhafi. Dans six mois, quand les Libyens disposeront de leur assemblée constituante, qu'il fasse cette proposition aux électeurs, soit. C'est la démocratie. Mais là, le CNT se met dans la peau des vainqueurs. Dans un contexte où il y a d'autres priorités (parachever la libération du pays, assurer la sécurité, récupérer les armes...), pourquoi cette annonce ? N'est-ce pas un appel aux islamistes pour commencer, déjà, à se mobiliser ou est-ce une tactique pour éviter que les islamistes prennent le maquis ? Je suis très méfiant. Les islamistes sont de grands stratèges.

Déjà dans Le Village de l'Allemand, vous dénonciez l'islamisation des banlieues françaises. La lutte contre l'islamisme, c'est le combat de votre vie ?

Je n'ai aucune compétence pour parler du Coran et du message coranique. Mais l'islam qui est enseigné depuis une cinquantaine d'années par les institutions, par les écoles coraniques, est un islam radical. Cet enseignement porte en lui les germes de l'islamisme. Il ne peut pas produire des hommes de paix et de tolérance. Dans l'islam sunnite, il n'y a pas de clergé. C'est tout le drame du monde musulman. Il faut que, dans les pays musulmans, on commence à enseigner un autre islam. On ne peut pas être optimiste.

Espérez-vous tout de même des changements des révoltes arabes ?

Je suis pessimiste. L'autre drame du monde arabo-musulman est l'absence de société civile. Le vecteur de la démocratie est la classe moyenne, éduquée et ouverte, et la société civile qui produit du sens pour le peuple. Notre société civile est à l'étranger. Son message est forcément rejeté. La seule société organisée est aujourd'hui l'armée. La conclusion s'impose : de nouvelles dictatures sous une façade acceptable, une gestion de la société par les services secrets et le clientélisme, des marionnettes pour créer l'illusion démocratique...

Pourquoi restez-vous en Algérie, alors que vous y êtes menacé et censuré ?

Parce qu'il y a une certaine utilité à rester. Tout n'est pas perdu. Le « printemps arabe » est surtout vrai en Tunisie et en Egypte grâce aux réseaux sociaux. La classe moyenne y est essentielle pour traduire en propos leurs actions. Les femmes se battent aussi, leur lutte est bien plus intéressante.

Comme le rappelle ce roman, vous avez été élevé et porté par les femmes. Que vous ont-elles appris de la vie ?

Les femmes sont extraordinaires. Même dans les rêveries débridées elles s'avèrent très concrètes. On a beau gouverner ce pays par les légendes, elles ne s'en satisfont pas. Lors des premières émeutes algériennes, en octobre 1988, les hommes ont vécu l'euphorie. L'Algérie des femmes n'était pas faite de discours, mais de créations de centaines d'associations, existant toujours. Les seuls progrès, réalisés dans ce pays, c'est aux femmes qu'on les doit. Celles qui m'ont élevé m'ont appris le courage et la faculté à ne pas se dérober. C'est une grande vertu, même si je ne me perçois pas comme étant courageux.

Pourquoi la mort de votre mère a-t-elle donné naissance à ce roman ?

Quand j'étais petit, le rabbin disait que « c'est aux enfants d'enterrer leurs parents ». A 60 ans, c'est cependant terrible ! Contrairement à ma fratrie, qui a vécu dans d'autres pays, je n'ai jamais quitté ma mère, alors j'ai vu la mort se dessiner sur son visage. Cela faisait longtemps que je pensais tirer un roman de notre histoire, mais c'est compliqué de parler de sa propre famille. D'autant que nous avons vécu dans le silence et le secret. Je ne me sentais pas le droit de faire un livre autobiographique, or il s'est imposé, afin d'en tirer des enseignements. Comment nous, les vivants, héritons-nous de l'histoire du passé ? Cette même question se trouvait déjà dans Le Village de l'Allemand, à savoir utiliser le peu qu'on sait de notre histoire pour la questionner à nouveau. Après avoir abordé ce thème à travers le peuple, je l'applique à l'échelle familiale et individuelle.

Quel enseignement en tirez-vous ?

Tout comme dans Le Village de l'Allemand, il y a le devoir de savoir. Je n'accepte pas l'idée qu'on vive dans l'ignorance. Nous devons connaître notre histoire ! Je m'en veux de ne pas avoir posé de questions à ma mère, mais je n'ai pas osé lui faire mal ou l'obliger à me mentir. Ainsi, ce livre aborde aussi le devoir de transmission. La vie est une continuité, d'autres vont venir après nous. Une fois qu'on « sait », que faut-il transmettre à ses enfants ? Devons-nous les protéger ? Autre devoir : celui de la responsabilité. Le savoir peut engendrer des torts ou mener à la folie. Parmi les déviations, il y a la vengeance et les identités meurtrières. On vit sur les secrets et les mensonges, il faut l'accepter ou y ajouter les siens.

« La trahison est une plaie qui ne se referme pas. » Pourquoi est-elle au coeur de vos livres et à partir de quand se trahit-on soi-même ?

A un moment donné, on se sent « traître » car on a failli à quelque chose, on a franchi une certaine ligne. Dans mon discours du prix de la Paix des libraires allemands, je vais dire que « le seul véritable chemin vers la vérité est la droiture ». La question en creux est celle de la trahison, de l'irresponsabilité. Quand on ne cherche pas à savoir, on tergiverse, on louvoie, on temporise... Ma vérité ? Je ne sais pas, c'est une quête sans fin. On ne peut pas répondre à certaines questions. Ce que j'écris dérange, mais je n'ai jamais épousé de théorie ou bougé de mon coin. Le petit garçon sympathique de la rue Darwin est toujours intact en moi.
PROPOS RECUEILLIS PAR GÉRALD PAPY ET KERENN ELKAÏM
Rue Darwin, par Boualem Sansal, Gallimard, 255 p.

mardi 5 novembre 2013

Entre impossibilité physique et paranoïa des courtisans | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

4e mandat pour Bouteflika et la classe politique


Il est difficile de parier sur l’avenir, mais la déduction logique veut que Bouteflika parte bel et bien en avril 2014, mais pas son clan. D’où, peut-on comprendre, le semblant quiproquo qui l’oppose au DRS, qu’on croyait faiseurs de rois, mais, par miracle, il ne s’est même pas rouspété devant le « rétrécissement » de son champ d’action.

06/11/2013 - 00:05 mis a jour le 05/11/2013 - 23:07 par D. M.


Ce que les courtisans de l’actuel chef de l’Etat veulent imposer comme suite à la déroute algérienne qui dure depuis trois quinquennats n’est en réalité qu’une utopie et une chimère que les Ghoul, Benyounès et autres Saâdani veulent vendre aux Algériens. Ces derniers soucieux encore de leur pouvoir d’achat sérieusement affaibli par une équipe gouvernementale sans relief et sans projet. Le trio, auquel s’est joint depuis moins de 48h le Secrétaire Général par intérim du RND, n’est qu’un figurant dans un piètre jeu de bassecour.
Hormis le FLN, dont le chef n’est qu’un transfuge de Saïd Bouteflika et Abdelkader Bensalah, favori à la tête du RND, les deux compères, Amara Benyounès et Amar Ghoul, issus de pôles politiques diamétralement opposés, mais dont l’allégeance et l’indignité rassemblent les desseins, sont conscients qu’un autre mandat pour Bouteflika relève de l’impossible.
Donc, ce faisant, ils tentent de se placer sur l’échiquier et s’assurer une pérennité dans l’équipe Sellal, seul gage de survie politique après avoir noyé un des principes de la démocratie, à savoir l’alternance au pouvoir, dans les vilains desseins d’un président imbu de sa personne.
La course aux rappels que seul Bouteflika pourra assurer la pérennité d’une « nation », qu’il est le seul capable d’assumer une responsabilité historique, ne sont en vérité qu’une clause d’un contrat moral entre un président grabataire qui ne s’est pas encore remis de son mini-AVC et des demi-pensionnaires de la politique avide de scoops.
Il n’est pas aisé pour eux de déduire que l’état de santé est le seul empêchement, puisque la constitution le permet, mettra le pays dans une phase de non-existence et de non-droit assumé. Ceci étant, Bouteflika saura-t-il faire fi des obligations protocolaires durant les prochaines cinq années, si il était encore sur le trône.
Il est difficile de parier sur l’avenir, mais la déduction logique veut que Bouteflika parte bel et bien en avril 2014, mais pas son clan. D’où, peut-on comprendre, le semblant quiproquo qui l’oppose au DRS, qu’on croyait faiseurs de rois, mais, par miracle, il ne s’est même pas rouspété devant le « rétrécissement » de son champ d’action.
Il est encore difficile de croire à toutes ces histoires que la presse algérienne distille depuis quelques semaines. Entre le DRS et Bouteflika, un dénominateur commun réuni les visées. Les deux « clans » sont issus d’un même système de gouvernance, fondé sur l’intrigue, la répression, la manipulation et les coups bas, et depuis quelques temps, par la corruption qui devient le sport favori des gouvernants. Il serait hasardeux de tenter d’expliquer un quelconque différend entre ces « sous-clans », sinon, c’est de partir à contre sens de la raison. Sauf que, on peut déceler une controverse sur la procédure du départ de Bouteflika et le choix de son remplaçant.
Tous les témoignages recueillis sur Bouteflika évoquent un homme égocentrique, narcissique, insensible et égoïste. Machiavélique, le clan du président formé par la mafia de l’import-import, de gros commerçants, de richissimes courtisans nourris à l’argent de la corruption, de dits industriels activant hors la loi, cette caste qui a engrangé des millions, voire des milliards de dollars durant le règne de Bouteflika est incapable de lâcher la proie dont le frère Saïd veille au morcellement et assure l’impunité. C’est justement cette économie de bazar fondée par les Bouteflika que le pays redoute, sinon, la saignée était là bien avant 1999.
Saâdani en éclaireur
Rabâché à tout bout de champ que le DRS doit se conformer à la Constitution est le signe qu’un différend sur la succession existe bel et bien. Les Bouteflika soucieux de la pérennité de leur projet, ne ménagent aucun effort pour maintenir intact la main basse de leur caste sur le pays. Ceci dit, défendre leurs soutiens en cas du départ précipité de Bouteflika est le seul point de discorde entre la présidence et le DRS.
Ce rôle incombe à Saâdani, patron d’un FLN réduit à sa plus simple expression, il s’égosille, mime et dénonce la présence du DRS dans les médias, la politique et la justice. Les médias, faut-il souligner qu’ils sont à la merci des services, la Justice, seul instrument pouvant freiner la saignée économique du clan de Bouteflika, et la politique, signe de soumission à un « pouvoir » parallèle qui a fini par plomber la scène politique algérienne depuis bien des années.
Ainsi, Saâdani, en éclaireur, multiplie les sorties et envoie des ballons de sonde pour justement ouvrir la voie aux anti-DRS. Les différentes sorties de Saâdani peuvent être aussi liées au pacte tacite entre le FFS et Bouteflika, qui, comme signe qui ne trompe pas, l’isolement du DRS serait le gage de Bouteflika pour s’assurer l’allégeance du FFS et son soutien à un nouveau mandat.
L’exclusion du RCD
Pris de panique, lui qui a servit le système durant ces premières 20 années d’existence, le RCD s’est retrouvé en marge de la vie politique nationale. L’échec cuisant de « son soulèvement » de janvier 2011 et le départ de Saïd Sadi de la tête du parti, au profit d’un Mohcin Bellabas qui se veut revigorant, n’a rien réglé à la situation du vrai chef du Rassemblement.
Ainsi, Sadi, réduit à « travailler » des dépêches d’information sur le site Algérie-express, se fourvoie lui aussi dans des approximations dont le but est de désigner le DRS comme unique responsable de la situation. Cette position pouvait bien sûr, titiller l’égo de bien des militants si elle venait d’une autre personnalité politique. Sinon, elle sera sans consistance et sans conviction du fait que Sadi n’est parti en villégiature que dans le but d’être repris comme un serviteur des Services, comme au bon vieux temps. Se sentant exclu par le « mal-aimé » Amara Benyounès, Sadi ne rate aucune occasion pour le désigner comme, tantôt, un apparatchik, tantôt comme un corrompu…, il s’est résigné à « défendre » le droit de Rebrab de faire main basse sur Michelin, alors que les fonctionnaires sont actuellement abasourdis par la non-gestion qui caractérise Cevital.
Sellal en pompier
Promettant monts et merveilles, le Premier ministre ne lésine pas sur les moyens pour dire ce que le pouvoir compte faire d’avril 2014. Il appelle ainsi à rendre hommage à Bouteflika et au même moment, à un changement dans la sérénité. Est-il une annonce sciemment dite pour confirmer le départ de Bouteflika ou un simple discours de circonstance ? Seul l’avenir le dira, mais d’ici là, « la guerre » Boutef-DRS n’est qu’une vue d’esprit, et qu’un autre mandat pour l’actuel chef de l’Etat relève de l’impossible, et la « déchéance » du DRS ne sera pas un appui à la démocratie mais un simple transfert de pouvoir absolu d’une entité à une autre, dont le but est de perpétuer un régime honni…
D. M

Alain Marsaud (UMP) : « il n'y a pas un Mali, mais au moins deux » , « une partition de ce pays est inévitable »

Alain Marsaud (UMP) : « il n'y a pas un Mali, mais au moins deux » , « une partition de ce pays est inévitable »

05/11/2013 - 23:13

PARIS (SIWEL) — Dans un communiqué rendu publié aujourd'hui, 5 novembre, le député UMP, Alain Marsaud, élu de la 10e circonscription des Français établis hors de France et ancien juge antiterroriste considère qu'il n'y a pas « un Mali, mais au moins deux et qu'une « partition de ce pays est inévitable ». Il a par ailleurs reconnu «l’erreur » de la France : « Nous avons, avec Serval, protégé le premier, celui du sud, au détriment du second, celui du nord. Nous sommes tous solidaires de cette erreur mais il convient d'en prendre conscience et de la réparer ».Voilà qui nous change du discours du PS avec son Mali « Un et indivisible » quel que soit le prix en vie touaregs.


« La paix dans cette région essentielle de l'Afrique passe par une partition, forcément douloureuse mais il n'est pas d'autres solutions y compris pour nous, Français, engagés militairement sur zone », déclare le député UMP Alain Marsaud (PH/DR)
« La paix dans cette région essentielle de l'Afrique passe par une partition, forcément douloureuse mais il n'est pas d'autres solutions y compris pour nous, Français, engagés militairement sur zone », déclare le député UMP Alain Marsaud (PH/DR)
L’exécution des deux journalistes de RFI samedi dernier à Kidal par des terroristes et l’ignoble cabale montée par une partie de la presse française, et bon nombres de prétendus spécialistes, contre le MNLA pour faire d’eux les boucs émissaires de l’incurie politique du gouvernement Hollande dans l’Azawad et au Mali aura eu, au final, les effets inverses.

En effet, le scénario grotesque qui voulait imputer l’odieux assassinat des deux journalistes français au MNLA a fini par délier quelques langues dont celle du député UMP, Alain Marsaud , qui a eu le courage de reconnaitre « l’erreur » de la France dans la question de l’Azawad. Alain Marsaud a effectivement reconnu le parti pris flagrant de la France contre les touaregs en déclarant notamment ceci : « Il n'existe pas un Mali, mais au minimum deux. Nous avons, avec Serval, protégé le premier, celui du sud, au détriment du second, celui du nord. Nous sommes tous solidaires de cette erreur mais il convient d'en prendre conscience et de la réparer ».

Loin de la politique de l’autruche qui caractérise le gouvernement socialiste de Hollande qui ne démord pas de « l’unité territoriale » d’un pays artificiellement crée au détriment d’un peuple martyrisé depuis plus de 50 ans, le député UMP, ancien juge antiterroriste poursuit et va encore plus loin dans sa déclaration en affirmant que « La paix dans cette région essentielle de l'Afrique passe par une partition, forcément douloureuse mais il n'est pas d'autres solutions y compris pour nous, Français, engagés militairement sur zone »

Affirmant que « les groupes et ethnies du nord, d'origines arabe, berbère et autres, contrôlés par les Touareg, n'ont aucune envie de vivre un destin commun avec le sud de Bamako, et les menées séparatistes, indépendantistes et autres ne pourront être contenues qu'artificiellement », avertit Alain Marsaud.

zp,
SIWEL 052313 NOV 13