mardi 5 novembre 2013

Entre impossibilité physique et paranoïa des courtisans | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

4e mandat pour Bouteflika et la classe politique


Il est difficile de parier sur l’avenir, mais la déduction logique veut que Bouteflika parte bel et bien en avril 2014, mais pas son clan. D’où, peut-on comprendre, le semblant quiproquo qui l’oppose au DRS, qu’on croyait faiseurs de rois, mais, par miracle, il ne s’est même pas rouspété devant le « rétrécissement » de son champ d’action.

06/11/2013 - 00:05 mis a jour le 05/11/2013 - 23:07 par D. M.


Ce que les courtisans de l’actuel chef de l’Etat veulent imposer comme suite à la déroute algérienne qui dure depuis trois quinquennats n’est en réalité qu’une utopie et une chimère que les Ghoul, Benyounès et autres Saâdani veulent vendre aux Algériens. Ces derniers soucieux encore de leur pouvoir d’achat sérieusement affaibli par une équipe gouvernementale sans relief et sans projet. Le trio, auquel s’est joint depuis moins de 48h le Secrétaire Général par intérim du RND, n’est qu’un figurant dans un piètre jeu de bassecour.
Hormis le FLN, dont le chef n’est qu’un transfuge de Saïd Bouteflika et Abdelkader Bensalah, favori à la tête du RND, les deux compères, Amara Benyounès et Amar Ghoul, issus de pôles politiques diamétralement opposés, mais dont l’allégeance et l’indignité rassemblent les desseins, sont conscients qu’un autre mandat pour Bouteflika relève de l’impossible.
Donc, ce faisant, ils tentent de se placer sur l’échiquier et s’assurer une pérennité dans l’équipe Sellal, seul gage de survie politique après avoir noyé un des principes de la démocratie, à savoir l’alternance au pouvoir, dans les vilains desseins d’un président imbu de sa personne.
La course aux rappels que seul Bouteflika pourra assurer la pérennité d’une « nation », qu’il est le seul capable d’assumer une responsabilité historique, ne sont en vérité qu’une clause d’un contrat moral entre un président grabataire qui ne s’est pas encore remis de son mini-AVC et des demi-pensionnaires de la politique avide de scoops.
Il n’est pas aisé pour eux de déduire que l’état de santé est le seul empêchement, puisque la constitution le permet, mettra le pays dans une phase de non-existence et de non-droit assumé. Ceci étant, Bouteflika saura-t-il faire fi des obligations protocolaires durant les prochaines cinq années, si il était encore sur le trône.
Il est difficile de parier sur l’avenir, mais la déduction logique veut que Bouteflika parte bel et bien en avril 2014, mais pas son clan. D’où, peut-on comprendre, le semblant quiproquo qui l’oppose au DRS, qu’on croyait faiseurs de rois, mais, par miracle, il ne s’est même pas rouspété devant le « rétrécissement » de son champ d’action.
Il est encore difficile de croire à toutes ces histoires que la presse algérienne distille depuis quelques semaines. Entre le DRS et Bouteflika, un dénominateur commun réuni les visées. Les deux « clans » sont issus d’un même système de gouvernance, fondé sur l’intrigue, la répression, la manipulation et les coups bas, et depuis quelques temps, par la corruption qui devient le sport favori des gouvernants. Il serait hasardeux de tenter d’expliquer un quelconque différend entre ces « sous-clans », sinon, c’est de partir à contre sens de la raison. Sauf que, on peut déceler une controverse sur la procédure du départ de Bouteflika et le choix de son remplaçant.
Tous les témoignages recueillis sur Bouteflika évoquent un homme égocentrique, narcissique, insensible et égoïste. Machiavélique, le clan du président formé par la mafia de l’import-import, de gros commerçants, de richissimes courtisans nourris à l’argent de la corruption, de dits industriels activant hors la loi, cette caste qui a engrangé des millions, voire des milliards de dollars durant le règne de Bouteflika est incapable de lâcher la proie dont le frère Saïd veille au morcellement et assure l’impunité. C’est justement cette économie de bazar fondée par les Bouteflika que le pays redoute, sinon, la saignée était là bien avant 1999.
Saâdani en éclaireur
Rabâché à tout bout de champ que le DRS doit se conformer à la Constitution est le signe qu’un différend sur la succession existe bel et bien. Les Bouteflika soucieux de la pérennité de leur projet, ne ménagent aucun effort pour maintenir intact la main basse de leur caste sur le pays. Ceci dit, défendre leurs soutiens en cas du départ précipité de Bouteflika est le seul point de discorde entre la présidence et le DRS.
Ce rôle incombe à Saâdani, patron d’un FLN réduit à sa plus simple expression, il s’égosille, mime et dénonce la présence du DRS dans les médias, la politique et la justice. Les médias, faut-il souligner qu’ils sont à la merci des services, la Justice, seul instrument pouvant freiner la saignée économique du clan de Bouteflika, et la politique, signe de soumission à un « pouvoir » parallèle qui a fini par plomber la scène politique algérienne depuis bien des années.
Ainsi, Saâdani, en éclaireur, multiplie les sorties et envoie des ballons de sonde pour justement ouvrir la voie aux anti-DRS. Les différentes sorties de Saâdani peuvent être aussi liées au pacte tacite entre le FFS et Bouteflika, qui, comme signe qui ne trompe pas, l’isolement du DRS serait le gage de Bouteflika pour s’assurer l’allégeance du FFS et son soutien à un nouveau mandat.
L’exclusion du RCD
Pris de panique, lui qui a servit le système durant ces premières 20 années d’existence, le RCD s’est retrouvé en marge de la vie politique nationale. L’échec cuisant de « son soulèvement » de janvier 2011 et le départ de Saïd Sadi de la tête du parti, au profit d’un Mohcin Bellabas qui se veut revigorant, n’a rien réglé à la situation du vrai chef du Rassemblement.
Ainsi, Sadi, réduit à « travailler » des dépêches d’information sur le site Algérie-express, se fourvoie lui aussi dans des approximations dont le but est de désigner le DRS comme unique responsable de la situation. Cette position pouvait bien sûr, titiller l’égo de bien des militants si elle venait d’une autre personnalité politique. Sinon, elle sera sans consistance et sans conviction du fait que Sadi n’est parti en villégiature que dans le but d’être repris comme un serviteur des Services, comme au bon vieux temps. Se sentant exclu par le « mal-aimé » Amara Benyounès, Sadi ne rate aucune occasion pour le désigner comme, tantôt, un apparatchik, tantôt comme un corrompu…, il s’est résigné à « défendre » le droit de Rebrab de faire main basse sur Michelin, alors que les fonctionnaires sont actuellement abasourdis par la non-gestion qui caractérise Cevital.
Sellal en pompier
Promettant monts et merveilles, le Premier ministre ne lésine pas sur les moyens pour dire ce que le pouvoir compte faire d’avril 2014. Il appelle ainsi à rendre hommage à Bouteflika et au même moment, à un changement dans la sérénité. Est-il une annonce sciemment dite pour confirmer le départ de Bouteflika ou un simple discours de circonstance ? Seul l’avenir le dira, mais d’ici là, « la guerre » Boutef-DRS n’est qu’une vue d’esprit, et qu’un autre mandat pour l’actuel chef de l’Etat relève de l’impossible, et la « déchéance » du DRS ne sera pas un appui à la démocratie mais un simple transfert de pouvoir absolu d’une entité à une autre, dont le but est de perpétuer un régime honni…
D. M

Alain Marsaud (UMP) : « il n'y a pas un Mali, mais au moins deux » , « une partition de ce pays est inévitable »

Alain Marsaud (UMP) : « il n'y a pas un Mali, mais au moins deux » , « une partition de ce pays est inévitable »

05/11/2013 - 23:13

PARIS (SIWEL) — Dans un communiqué rendu publié aujourd'hui, 5 novembre, le député UMP, Alain Marsaud, élu de la 10e circonscription des Français établis hors de France et ancien juge antiterroriste considère qu'il n'y a pas « un Mali, mais au moins deux et qu'une « partition de ce pays est inévitable ». Il a par ailleurs reconnu «l’erreur » de la France : « Nous avons, avec Serval, protégé le premier, celui du sud, au détriment du second, celui du nord. Nous sommes tous solidaires de cette erreur mais il convient d'en prendre conscience et de la réparer ».Voilà qui nous change du discours du PS avec son Mali « Un et indivisible » quel que soit le prix en vie touaregs.


« La paix dans cette région essentielle de l'Afrique passe par une partition, forcément douloureuse mais il n'est pas d'autres solutions y compris pour nous, Français, engagés militairement sur zone », déclare le député UMP Alain Marsaud (PH/DR)
« La paix dans cette région essentielle de l'Afrique passe par une partition, forcément douloureuse mais il n'est pas d'autres solutions y compris pour nous, Français, engagés militairement sur zone », déclare le député UMP Alain Marsaud (PH/DR)
L’exécution des deux journalistes de RFI samedi dernier à Kidal par des terroristes et l’ignoble cabale montée par une partie de la presse française, et bon nombres de prétendus spécialistes, contre le MNLA pour faire d’eux les boucs émissaires de l’incurie politique du gouvernement Hollande dans l’Azawad et au Mali aura eu, au final, les effets inverses.

En effet, le scénario grotesque qui voulait imputer l’odieux assassinat des deux journalistes français au MNLA a fini par délier quelques langues dont celle du député UMP, Alain Marsaud , qui a eu le courage de reconnaitre « l’erreur » de la France dans la question de l’Azawad. Alain Marsaud a effectivement reconnu le parti pris flagrant de la France contre les touaregs en déclarant notamment ceci : « Il n'existe pas un Mali, mais au minimum deux. Nous avons, avec Serval, protégé le premier, celui du sud, au détriment du second, celui du nord. Nous sommes tous solidaires de cette erreur mais il convient d'en prendre conscience et de la réparer ».

Loin de la politique de l’autruche qui caractérise le gouvernement socialiste de Hollande qui ne démord pas de « l’unité territoriale » d’un pays artificiellement crée au détriment d’un peuple martyrisé depuis plus de 50 ans, le député UMP, ancien juge antiterroriste poursuit et va encore plus loin dans sa déclaration en affirmant que « La paix dans cette région essentielle de l'Afrique passe par une partition, forcément douloureuse mais il n'est pas d'autres solutions y compris pour nous, Français, engagés militairement sur zone »

Affirmant que « les groupes et ethnies du nord, d'origines arabe, berbère et autres, contrôlés par les Touareg, n'ont aucune envie de vivre un destin commun avec le sud de Bamako, et les menées séparatistes, indépendantistes et autres ne pourront être contenues qu'artificiellement », avertit Alain Marsaud.

zp,
SIWEL 052313 NOV 13